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Sale bourge / Nicolas Rodier
Livre
Edité par Flammarion | 2020
Pierre passe la journée en garde à vue après que sa toute jeune femme a porté plainte contre lui pour violences conjugales. Pierre a frappé, lui aussi, comme il a été frappé, enfant. Pierre n'a donc pas échappé à sa "bonne éducation" : élevé à Versailles, il est le fils aîné d'une famille nombreuse où la certitude d'être au-dessus des autres et toujours dans son bon droit autorise toutes les violences, physiques comme symboliques. Pierre avait pourtant essayé, lui qu'on jugeait trop sensible, trop velléitaire, si peu "famille" , de résister aux mots d'ordre et aux coups. Comment en est-il arrivé là ? C'est en replongeant dans son enfance et son adolescence qu'il va tenter de comprendre ce qui s'est joué, intimement et socialement, dans cette famille de "privilégiés".
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Sale bourge
Elevé dans la grande bourgeoisie de Versailles, Pierre est le fils ainé d’une famille nombreuse qui croit être au-dessus des autres et toujours dans son bon droit. Et pourtant, Pierre vient de passer la journée en garde à vue après que sa toute jeune femme Maud a porté plainte contre lui pour violences conjugales. À partir de ce passage à l’acte, Pierre va essayer de tirer le fil de son histoire pour tenter d'en comprendre les raisons. Le livre pose la question : choisit-on d’être violent ? Sale bourge, un titre provocateur en forme d’injure au singulier, pour montrer la honte du narrateur d’appartenir à ce milieu et pour en dénoncer les travers qui rejaillissent sur le plan de l’éducation des enfants. Tout y est autorité, brimades et soumission. Une violence familiale ordinaire qui se transmet en héritage depuis des générations, entre bourreaux et victimes. Le lecteur accompagne Pierre, narrateur du récit de sa vie, dans l’intimité de sa bataille menée entre la raison et les émotions, l’intellect et l’affect. « Je n’arrive pas à tenir mes émotions à distance – je suis même prêt à me laisser entièrement dominer par elles ». Ce premier roman de Nicolas Rodier est écrit dans un style vif, concis au présent de narration
Club de lecture Marcq page - Le 19 novembre 2023 à 15:16